mardi 1 janvier 2013

Christophe Kantcheff

Merci Emmanuel et merci d’être ici. Je suis ravi d’être l’un des doyens de l’assistance étant donné le jeune âge du public. Je m’en félicite très vivement.

Deux petits mots pour remercier le festival de La Roche-sur-Yon, en particulier Emmanuel Burdeau et Yannick Reix, de mettre la critique toujours en avant dans les préoccupations du festival. C’est l’un des rares festivals… à vrai dire, je cherche dans ma tête, mais je n’en trouve pas, qui a un jury de la presse… mais ça doit exister ailleurs. C’est très, très rare, maintenant d’avoir des journalistes et des critiques qui viennent pour voir les films et délibérer autour des films de la compétition, qu’un festival mette en avant cette pratique de la critique, assez mal vue par ailleurs par les gens qui dirigent les journaux traditionnels. Cela mérite donc d’être salué.

La deuxième chose qui me réjouit, c’est l’effervescence de la critique encore aujourd’hui parmi ceux des générations qui me suivent – on peut dire ça comme ça. Ce n’est pas du tout évident dans d’autres disciplines. En particulier dans le domaine de la littérature que je connais assez bien, cette effervescence n'existe pas. On ne pourrait pas réunir quatre responsables de sites ou alors ce serait quelques écrivains qui ont une activité critique sur leur blog ou leur site. Mais de jeunes critiques, on peut en trouver, mais pas qui se fédèrent autour d’un site ou de plusieurs.

Ce matin, quatre sites de cinéma sont ici – enfin Sidi, lui, tient un blog mais il a participé à d’autres sites. D'ailleurs, ill participe toujours à Zinzolin. Encore plus réjouissant, c’est que ces praticiens réfléchissent à leurs pratiques. Cet exercice réflexif n’est pas du tout de l’ordre du narcissisme mais plutôt la tentative de trouver du sens à ce qu’on fait en même temps qu’on le fait. C’est un exercice assez difficile, mais je suis sûr qu’ils vont s’en sortir très très bien.