Zinzolin



Simon Lefebvre
photo © Manon Lemonnier, FIF 85 2012 
Zinzolin, imaginé de pages et d’encre, s’est vu finalement naître dans la grande toile Internet et ses pixels. échoué dans ses filets ? Peut-être pas. On peut entendre parfois, qu’Internet est un espace en lui-même, global, où la critique de cinéma s’échoue et échoue.
L’un des premiers arguments que nous opposons à cette idée est qu’Internet est davantage un territoire qu’un pur espace. On y fonde des sites, on en visite d’autres. On navigue enfin. Zinzolin s’est donc bâti dans ce tumulte tranquille. Il s’agissait de se réserver un espace pour soi, pour prendre le temps d’écrire entre mille torrents d’images. Un espace pour se garder de la mémoire avant que les flux tendus d’images ne la recouvrent. En son sein, des rédacteurs qui écrivent depuis un moment, d’autres pas ; des rédacteurs qui étudient le cinéma, d’autres pas ; des rédacteurs qui ont lu Serge Daney, d’autres pas.
Zinzolin est un nouvel espace et en porte les charmes et contradictions : mi-sauvage, mi-organisé. Daney n’y est certainement pas considéré comme une idole mais comme un explorateur dont les lignes continuent de tracer à travers le territoire, croisant parfois les nôtres au hasard ou au désir d’une telle rencontre.
Arnaud Hallet (fondateur) et Simon Lefebvre