lundi 31 décembre 2012

Christophe Kantcheff 

Sidy, un tout petit mot encore, et je vais ensuite passer la parole à Christophe Beney.


Sidy Sakho

Je voudrais revenir sur cette idée de consensus. Je vois tout à fait ce qu’on veut dire. Il y a à peu près trois semaines, sur Facebook, l'intervention ma foi très enrichissante d’un autre blogueur qualifiant mon blog « d’affligeant, dans lequel les critiques s’entre-lèchent », m'a fait un peu tiquer. En gros, il a résumé cette initiative à ça : les critiques passent leur temps à se taper sur l’épaule en se disant : « C’est bien, nous faisons le même métier. » Je pense pour ma part, et même en prenant du recul sur mon travail, que ça ne se limite pas à ça. Si on lit attentivement chaque entretien – je ne dis pas que tous ont la même pertinence – depuis le début, on voit qu'il se dit des choses très différentes. Je n’ai pas l’impression par exemple que Joachim Lepastier dise exactement la même chose qu’Arnaud Hallet. Je n’ai pas l’impression qu’il n’y ait que de l’amitié dans ces Paroles d’alliés. C’est aussi pour ça que j’ai voulu jouer mon propre jeu, m’auto-interviewer. Moins par narcissisme, moins par envie purement conceptuelle que pour essayer de comprendre ce que je cherchais moi-même. Je suis loin d’avoir envie de mettre dos à dos la critique internet et la critique papier, mais je n’ai pas envie non plus de me contenter d’inviter des gens à faire leur portrait, à présenter leur site. Je pense que ça doit aller plus loin. Et ça a commencé à aller plus loin, notamment avec l’intervention d’un jeune homme, Thomas Clolus, qui, lui, a écrit puis décidé d’arrêter d’écrire. Il ne faut pas généraliser non plus.